jeudi 31 octobre 2019

La foi de mon père 2

Je vous l'ai dit, il est très croyant. Réchappé de bien des ennuis, incluant la maladie, il a construit une vie familiale et professionnelle riche... bien entendu aussi grâce à ma mère. Mais sa foi lui servait, comme à moi, de « quille de bateau ». Comme une lumière à laquelle il se ramène toujours.

Me fait penser à cette phrase de la messe qui dit :
« Élevons notre coeur »
 Et nous répondons : « Nous le tournons vers le Seigneur ».

À chaque fois, dans mon esprit, je me sens comme une fleur Tournesol qui se tourne vers le soleil.




mercredi 30 octobre 2019

Être présent

Retirer une personne âgée d'un centre, c'est ce qui s'appelle aujourd'hui être à contre-courant. Mais on voyait bien la souffrance mentale et physique de notre père trop éloigné de nous, de sa maison, de la Côte.

« C'est tout un contrat! » m'a dit la fille de celle qui a pris sa chambre du centre. C'est vrai. Je me suis toutefois rendue compte que nous ne sommes pas les seuls. D'autres se consacrent à leurs vieux parents aussi. Parfois on me félicite de « ce qu'on fait pour notre père ». Ça me touche surtout que les gens soient heureux qu'il soit revenu habiter dans notre « canton », et qu'il fréquente notre église à nouveau. Mais au fil des discussions, je découvre moi aussi, les dons de soi de ceux et celles qui m'entourent. Au magasin, une employée qui me démontre son estime, me confie : « Nous aussi on a gardé mes deux parents... pendant 12 ans! » Et bien! Elle, elle a toute la mienne!

« Ce que vous aurez fait aux plus petits (et vulnérables) d'entre nous... c'est à moi que vous l'aurez fait! »...

On est plus à l'écoute de ses problèmes particuliers jusqu'à obtenir une sorte de nouvel équilibre. On l'accompagne dans sa vieillesse. Jusqu'où irons-nous ? Je n'en sais rien. Un jour à la fois. Heureusement toutefois, dans notre cas on peut se relayer. Des fois je me dis, au moins ceux qui ne peuvent pas se le permettre, au moins... les visiter, en personne ou par téléphone.

Pas toujours évident, pas toujours facile... ça prend une mer de patience... le sacrifice de la liberté... mais parfois aussi c'est drôle ses remarques enfantines sur la neige qui danse, les buissons qui « saluent » dans le vent. Le voir laver la vaisselle en chantant. Et d'entendre mon père me dire, couché douillettement dans son lit : « C'est l'fun de vivre! »... c'est précieux.

mardi 29 octobre 2019

La foi de mon père

La messe pour mon père, est un rendez-vous doux qu'il est tout joyeux et empressé d'assister. Il se met beau. Touchant. En fait, on part une demi-heure d'avance pour être « sûrs » d'arriver à temps!... L'église est à six minutes en auto... J'ai le temps de lire le feuillet paroissial et le livret recto-verso. D'ailleurs, avec le temps, j'ai découvert que le recto de la première page couverture du livret est en fait un blogue. De cours textes, intelligents, simples, liant le thème du jour à notre vie quotidienne.

On est gêné de montrer sa foi, ai-je remarqué chez la plupart du monde que je côtoie. Jusqu'à ce que l'une de nous ouvre la discussion. Mon père, lui, s'arrête en plein milieu de la journée, pour dire ses prières dans sa chambre. Tantôt devant le grand crucifix, tantôt assis sur son lit. Parfois il s'arrête devant le Sacré-Coeur posé dans la cuisine au-dessus de la porte d'entrée pour bénir la demeure. Ou encore il prie devant la statue de la Vierge lors de sa marche.Tout simplement, sans tambour ni trompette. Il aime bénir les convives lors d'une fête spéciale, à Noël ou dernièrement, au souper de ma fameuse dinde de l'Action de grâce.

Son « chum » Jésus comme il dit, l'aide et le soutient toujours, particulièrement depuis qu'il a travaillé sur la Côte-Nord à vingt ans. Alors que rien ni personne ne l'y obligeait, il assistait à la messe d'un missionnaire. Fallait l'être, en effet, pour se rendre dans ces camps de travailleurs des grands chantiers du barrage de la Manahac Power. Cette assiduité lui a toujours servi et porté chance.  Sa vie en est témoin. Elle a contribué à sa force tranquille, à sa confiance.

Et s'il a plus de difficulté à suivre l'office aujourd'hui, à lire, à répondre, à chanter, à faire les gestes requis, Dieu doit l'aimer d'autant qu'il est encore au rendez-vous.

jeudi 10 octobre 2019

Jacky


Par ce magnifique après-midi aux Îles, sans vent et ensoleillé, l'un de nos jeunes Madelinots, Jacky Poirier, s'en va pour de bon, trop malade,... avec l'aide médicale à mourir. On dit que Dieu cueille ses plus belles fleurs... Il en est une. Un bon gars, un bon père, un bon conjoint, un bon chanteur. Beau recto-verso, à l'intérieur comme à l'extérieur.

C'est trop tôt, la jeune quarantaine.  C'est trop triste.

On est beaucoup de monde à prier pour lui. Il avait mis sur pied un blogue d'information pour nos Îles.  C'est le neveu d'un beau-frère. Et comme chacun de ces départs particuliers, il emporte avec lui un peu de nous, un morceau de notre histoire.

Moi qui ne suit pas une férue de country francophone, j'aimerais tout de même vous faire connaître l'une des plus belles chansons d'adieu de cette vie sur terre, chantée par Paul Daraîche et Laurence Jalbert.

https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=chanson+%C3%80+l%27autre+bout+du+monde+Paul+Daraiche





JE PARS À L'AUTRE BOUT DU MONDE

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En duo avec Laurence Jalbert
Paroles : Isabelle Fiset
Musique : Paul Daraîche

Intro : G   Am7   G 
 G   
Je pars à l'autre bout du monde
Sentir le vent et les ma C rées  Em/B 
 Am   
Voir si la Terre est vraiment ronde
Et qui ha C bite de l'autre cô D7 
 G 
 Je pars à l'autre bout du monde
Toute seule à bord de mon voi C lier  Em/B 
 Am   
Et si jamais la Terre est ronde
Je revien D7 drai pour te cher G  cher
 Em  
 Je partirai à l'aventure
 C  
Avec mon bagage de cou G  rage
 Am  
 Je m'enfouirai dans la nature
Aux limi C tes des grands nau D  frages
 Em  
 Il n'y aurait jamais de montagnes
 C 
 Qui oseraient défier mon che G  min
 Am   
Et, même si mon soleil s'éloigne,
Je survi C vrai à mon des D7  tin
 G   
Je pars à l'autre bout du monde
Sentir le vent et les marées
Voir si la Terre est vraiment ronde
Et qui habite de l'autre côté
Je pars à l'autre bout du monde
Toute seule à bord de mon voilier
Je reviendrai pour te chercher
 Em  
 J'emporte ma curiosité,
Redécouvrir ce qu'on a perdu,
De ces millions de nouveautés
Remplir mes yeux du jamais vu
J'irai au bout de mes conquêtes
Au pays où règnent les rois
J'irai jusqu'à y faire la fête
De ces richesses et de ces joies
 G  
 Je pars à l'autre bout du monde
Sentir le vent et les marées
Voir si la Terre est vraiment ronde
Et qui habite de l'autre côté
Je pars à l'autre bout du monde
Toute seule à bord de mon voilier
Et si jamais la Terre est ronde
Je revien D7 drai pour te cher Em  cher
 C Je revien D7 drai pour te cher G  cher

mercredi 9 octobre 2019

Marie patronne des Acadiens

Les Madelinots sont des Acadiens pour la plupart.

Sur le Cap à Fidèle, trône une magnifique statue de la Vierge Marie. Son regard vers le haut, ses mains sur le cœur, elle veille sur le havre de l'Étang-du-Nord et sur ses pêcheurs. Juste aux pieds des falaises, est mon endroit préféré pour méditer et regarder le soleil descendre sur l'horizon.




Assise sur les pierres, je peux voir nos « îlots grecs » comme on se plaisait à nommer les deux petits rochers entourés d'eau, l'une de mes sœurs et moi.

Notre fête « nationale » est le 15 août, fête de l'Assomption, fête de la Vierge Marie, notre patronne.

Je la prie chaque année, particulièrement pendant la saison de la pêche.  Et là, à l'arrivée de cette forte tempête tropicale.

D'aucuns riront de ces atomes quantiques ou plus petits encore de je-ne-sais-quoi soufflés jusqu'à Dieu... mais... les plus petites des prières-météo sont parfois entendues...