Dieu nous a laissé libres. Ça nous a pris du temps à le comprendre. Il nous faudra encore beaucoup de temps à apprendre par nous-mêmes à gérer cette liberté dans la multitude de choix qui s'offrent à nous aujourd'hui.
Ce qui est bien à notre époque est que nous avons aussi la liberté d'écouter ceux en qui nous avons confiance. Ceux qui nous paraissent être cohérents avec le message d'amour et de miséricorde qu'ils transmettent. Les prêtres ont vieilli. Ceux que j'ai rencontrés me semblent plus sages, plus près du peuple. Je me sens privilégiée d'avoir connu ceux qui ont croisé ma route, des Îles et de la Grand Terre... Père John, Père Miguel, Père Hubert... Il y en a tellement, qui savent si bien nous parler, que je me dis : « Dans notre grande tour de Babel, ce serait bien si des milliers de personnes entendaient leurs mots... ».
Et c'est lorsque nous n'avons droit qu'à une célébration de la Parole, faute de prêtre, que le vide se fait sentir. Nous manquons alors énormément les « Père Doyle, Père Cyr, Père Boudreau, Père Lafrance, Père Coulombe, Père Jomphe, Père Cormier, Père Landry », mon oncle, et autres prêtres qui nous ont consacré leur vie. Le mot « Père » voulant dire sans distinction chez nous, aux Îles de la Madeleine, un prêtre ou curé de paroisse. Nous y accordons seulement beaucoup de respect et d'amour. La plupart sont décédés, les autres doivent gérer au moins trois paroisses... Ils arrivent maintenant d'Afrique ou d'ailleurs. Missionnaires au Canada... Juste retour des chose... tant qu'il y en aura.
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
dimanche 5 juillet 2015
mercredi 1 juillet 2015
Du Grand Esprit à Jésus
À la suite de mon voyage sur la Côte-Nord, j'ai mentionné être entrée dans une petite église entièrement décorée par les autochtones, de l'autel au chemin de croix. Comme j'étais sur le chemin du retour, je ne me suis pas arrêtée sur la symbolique que pouvait avoir cette fusion entre la religion catholique et la culture amérindienne dans le contexte des dénonciations. L'endroit m'a touché dans sa simplicité, sa beauté et sa différence. Mais aussi d'avoir associé le « Grand Esprit » amérindien à Jésus. Et je me suis dis, après coup, que malgré les dérives évoquées, qu'il doit y avoir eu du bon pour que ce peuple s'approprie ces lieux, s'y investisse.
La sagesse de Jésus, ses enseignements, son amour des autres, son sacrifice, le rituel très rassembleur du partage du pain et du vin qu'il a mis en place en « mémoire de lui », ne sont que du bon à transmettre. Il était un grand humaniste, un être profondément spirituel et juste. Il serait probablement un grand écologiste aujourd'hui. C'est ce qui a servi de base à nos valeurs judéo-chrétiennes : amour, charité, humilité, pardon, partage. Me semble que notre société, malgré ses travers, n'est pas si mal si on la compare ailleurs dans le monde ? Ce sont aussi ces valeurs qui transpirent dans nos chartes des droits et liberté.
Les porteurs et porteuses de ce précieux « flambeau » qu'est le message d'amour de Jésus depuis deux millénaires ont été différents tant dans leur façon de communiquer que dans leur niveau d'engagement et de sincérité. J'ai évolué depuis ma naissance, acquis en maturité, en sagesse. Imaginez le monde depuis les vingt derniers siècles!
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