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À côté de mon emplacement, deux hommes qui ne se préocupent nullement de mon arrivée. J'ai plus confiance en eux qu'en la météo. À six heures du matin, le vent s'acharne sur la tente et j'ai une frousse bleue que la pluie arrose copieusement la toile. Je rembarque toutes mes affaires et cherche désespérément un lieu où prendre un café bien corsé après cette nuit froide.
J'attend celui qui ouvrira l'un des restos de la place... mais il n'est pas d'humeur à me servir. L'une des serveuses a désisté. De plus il me regarde avec mépris lorsqu'il aperçoit mon magazine populaire sur le siège de droite... J'insiste tant qu'il finit par me laisser entrer... par la porte d'en arrière ! Il ouvre à quelqu'un d'autre par la cuisine et discute avec lui pendant une heure... J'attends en vain mon café-croissant. Des visiteurs frappent à la porte et je leur ouvre en attendant. Le monsieur est fâché. Je repars finalement, bougonne moi aussi.
Au petit restaurant du coin, bien que le café soit ordinaire, je déguste les meilleures roties sur du pain maison dans l'atmosphère acadienne simple mais accueillante.
Dans ce voyage décidément spirituel, encore fâchée contre le monsieur bête, je me questionne pourtant sur ma propre attitude... peut-être avais-je trop forcé la note ? Il est si facile de jeter le blâme sur les autres, surtout lorsqu'ils sont désagréables... et si difficile d'être objectif envers soi-même...
Petite visite au Musée Gilles Vigneau, son ancienne petite école. Puis je repars sur cette route que je connais déjà un peu... sur le chemin du retour.