Haaa Sept-Îles. Ville mytique pour en avoir tellement entendu parler. Je m'offre un bon café espresso dans un charmant café au port.
Étrange voyage que celui-ci. Sur le bord du quai, j'engage la conversation avec un homme d'un certain âge. Il est tellement ému. Il vient de rencontrer pour la première fois sa mère biologique dans cette ville. Moment touchant à nouveau. Moi qui vient de me faire brasser un peu les racines... l'expérience de cet homme bat la mienne à plate couture !
Tant qu'à faire, j'aimerais visiter le musée amérindien. Comme plusieurs Madelinots, nous avons des racines Micmac dans la famille. Elles sont particulièrement visibles chez ma soeur qui a étudié en aménagement de la faune et qui a porté toute sa vie, le plus naturellement du monde, les cheveux longs et des mocassins. J'ai hérité aussi de cet amour profond de la nature et de cette sensibilité à l'Esprit en toute vie... ce que j'admire le plus, dans les anciennes coutumes amérindiennes, est de prier pour l'âme de l'animal que l'on vient de tuer à la chasse. Souvent, en cuisinant, je récite un bénédicité, demandant à Dieu de bénir ce repas, tous ceux et celles qui y ont contribué... incluant le pauvre animal sacrifié pour nous, quel qu'il soit.
Le musée est fermé. Je tenterai à nouveau en revenant et quitte Sept-Îles pour une auberge de jeunesse plus au Nord...
Un gardien et son chien, un adorable Labrador doré. J'aime l'endroit et m'installe dans l'un des chalets. J'y dormirai ce soir. J'explore les berges avec la chienne jusqu'à une passe à saumons où des pêcheurs tentent leur coup. Je suis étonnée par le silence qui règne sur la côte. Je n'entends ni ne vois aucun oiseau dans les parages... Au loin, les Îles Mingan...
Lors de mon voyage sur la Côte-Nord, au monastère de Charlevoix, Père John me demande : «Où vas-tu ?».... Dans une intuition, je lui réponds: «Vers moi».
vendredi 29 août 2014
mercredi 27 août 2014
Sur la Côte 8... : de Clark City
En route vers Sept-Îles, je fais un saut à Clarke-City, petite ville minière où des Madelinots ont travaillé dans les années '50.
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On a même nommé une rue «Madeleine» en l'honneur de ceux de chez nous qui ont travaillé dans cette ville... dont mon père à vingt ans. Je ne croyais pas faire un «retour aux sources» au cours de ce voyage...
Cet arrêt imprévu dans l'histoire de ma famille me touche beaucoup. Je visite le petit musée. Achète un livre historique pour mon père. J'aime tisser de petits liens entre nous.
Et je crois que se laisser toucher l'âme et mieux connaître ses racines, fait aussi partie intégrante de notre spiritualité...
lundi 25 août 2014
Sur la Côte 7 ... de Port Cartier
J'avance sur les longues bandes de routes boisées dans la monotonie de la pluie. Certaines personnes s'évadent en grimpant des montagnes... moi je roule les kilomètres. Je croise Les Escoumins. Les lacs et les forêts se succèdent. Je suis confiante. Ma voiture, Zuzuki, 1999 est en bon état. Et puis j'ai le chapelet de Père John que je récite en conduisant, ce qui me fait passer le temps. J'«amène» aussi toujours mon ange gardien. Je ne me sens jamais seule.
C'est un immense lâché prise au milieu de nulle part, vers l'inconnu. Comme la navigatrice solitaire sur l'océan.
Je n'ai pas de but précis, si ce n'est les mythiques Îles Mingan et, peut être, le «bout de la route» après Natashquan.
À Baie-Comeau, je m'arrête à la Cathédrale et assiste à la messe qui commence «justement». Ça me fait du bien, c'est réconfortant tout de même.
En fille de la mer, j'aime l'eau sous toutes ses formes. Je découvre avec plaisir la Chute Manitou de Port Cartier et ses cascades.
Je médite sur les galets.
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En remontant le sentier, je croise Florant Volant, l'un des artistes de l'ancien groupe musical Kashtin, qui tourne une video... Je lui souris, impressionnée par cette personne connue si positive. Par cet artiste si fier de ses racines Innu, qu'«il chante dans sa langue au travers la planète pour faire connaître son attachement à sa culture».
Peu après, en continuant ma route, j'arrête acheter un produit du terroir et discute un peu avec le jeune fils du proprio.
Il est des moments anodins qui peuvent s'avérer surprenants dans l'ordre divin des choses... À suivre...
C'est un immense lâché prise au milieu de nulle part, vers l'inconnu. Comme la navigatrice solitaire sur l'océan.
Je n'ai pas de but précis, si ce n'est les mythiques Îles Mingan et, peut être, le «bout de la route» après Natashquan.
À Baie-Comeau, je m'arrête à la Cathédrale et assiste à la messe qui commence «justement». Ça me fait du bien, c'est réconfortant tout de même.
En fille de la mer, j'aime l'eau sous toutes ses formes. Je découvre avec plaisir la Chute Manitou de Port Cartier et ses cascades.
Je médite sur les galets.
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En remontant le sentier, je croise Florant Volant, l'un des artistes de l'ancien groupe musical Kashtin, qui tourne une video... Je lui souris, impressionnée par cette personne connue si positive. Par cet artiste si fier de ses racines Innu, qu'«il chante dans sa langue au travers la planète pour faire connaître son attachement à sa culture».
Peu après, en continuant ma route, j'arrête acheter un produit du terroir et discute un peu avec le jeune fils du proprio.
Il est des moments anodins qui peuvent s'avérer surprenants dans l'ordre divin des choses... À suivre...
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