dimanche 18 mai 2014

Une lumière dans la grotte...

J'ai fait l'expérience de la spéléologie à Saint-Casimir au Québec. Très particulier. On descend à quelques dizaines de pieds sous terre. On marche, on rampe.  À un moment, on s'est retrouvé à «quatre pattes», marchant sur les genoux et les mains, dans l'eau jusqu'aux coudes. Le plafond de la grotte à peine au dessus des casques. Puis le guide nous a demandé d'éteindre nos lampes... Quel acte de confiance!... et d'avancer lentement vers un minuscule point lumineux au loin... Le point à grossit, grossit... grossit. Jusqu'à devenir... la sortie.

Je crois qu'il nous arrive tous un jour, sur cette terre, de nous retrouver dans une noirceur totale. Pas d'emploi, pas d'amour, pas de vie personnelle ou professionnelle, plus d'espoir.. le «black out». Ou encore,  tout va mal partout... C'est ce qui m'arriva l'année qui suivit la fin de mon cours universitaire. C'est ce qui arriva aussi, au cours d'un emploi. Le climat malsain dans un petit local enfumé me minait. L'une de mes collègues est même partie en dépression...

Un soir, après le travail, je reviens à pied, découragée. Cela faisait longtemps que je n'avais mis les pieds dans une église... Me rappelant que les messes sur semaine sont à 17h près de chez moi, j'entre à l'église, telle quel,avec mes sacs et m'assois à l'arrière. J'écoute les paroles, notamment l'une des lectures... Comme une oasis dans le désert. Sans me les rappeler, je me souviens qu'elles tombent pile sur mon sentiment du moment. Comme un message qui m'est destiné spécialement.

Une petite étoile dans ma nuit intérieure...

dimanche 11 mai 2014

Une pensée spéciale...

Je dédie aussi une prière à toutes les mères dans le monde qui ont perdu un ou plusieurs enfants, dans la maladie, sur les routes  ou encore, dans des événements dramatiques tels que le naufrage des écoliers du ferry en Corée du Sud et la tragédie du Lac-Mégantic. Mais aussi à tous les enfants qui, trop jeunes, ont perdu leur mère...

À toutes les mères aussi dont les enfants sont kidnappés, vendus, abusés, torturés, comme ces 200 jeunes filles nigériannes, mais aussi plus près de nous, par les cyberprédateurs et autres...

Je prie aussi pour ces femmes qui auraient voulu être mère et qui n'ont pas eu cette grâce, ou celles qui auraient voulu être une bonne mère et qui n'ont pas su. Pour celles dont les enfants ont commis un crime et dont elles porteront cette souffrance et celles des parents des victimes toute leur vie.

Enfin, je prie pour celles qui sont en voie de le devenir, pour les mères adoptives et en famille d'accueil. Ou encore ces mères de substitution que sont les enseignantes et les éducatrices de garderie...

Et celles qui, comme moi... ont adopté une «petite âme», un animal, dont elles prennent le plus grand soin.

À toutes ces mères, que Dieu vous bénissent, qu'Il mette un baume sur vos souffrances, vous apporte de l'aide, de l'espoir et la force de continuer.


Bonne fête des mamans

Commencer un mot sur la fête des mères... sans sa mère, voilà qui n'est pas chose facile. Pour la première fois, je ne lui souhaiterai pas de vive voix de passer une belle journée, de lui dire à quel point je lui suis reconnaissante pour tout ce qu'elle a fait pour nous, pour sa générosité, son amour inconditionnel.

Comme je ne pourrai pas aller à la messe aujourd'hui, jeudi dernier dernier, j'ai assisté à celle du midi, dans la chapelle de la Basilique Notre-Dame dans le Vieux Montréal. J'ai déposé une rose rouge, ses préférées, aux pieds de la statue de la Vierge. J'ai prié pour ma mère. J'ai demandé à Dieu, d'en prendre soin, qu'elle soit heureuse dans sa lumière et son amour... Et ... pour qu'elle soit vraiment en paix... je Lui ai demandé de prendre soin de nous, ses enfants, de nous aider et de nous guider... Ce même après-midi, l'une de mes soeurs a réussi à trouver une nouvelle gouvernante, cuisinière et ménagère, pour notre père.

Ma mère nous aimait tellement que je lui ai même déjà offert une carte qui disait : «Chère maman, pour ta fête, je NOUS souhaite de l'amour, de l'argent, etc... car comme cela, je sais que tu seras heureuse !...»

Et bien pour la fête des Mères, je VOUS souhaite, à toutes et à tous, de prendre conscience de la fragilité de la vie, de prendre soin de votre mère, de votre grand-mère chaque fois que vous le pourrez. De les visiter en personne et «par téléphone». D'observer et d'écouter, dans leur vie quotidienne, leurs besoins pour leur faciliter la vie. De leur offrir aussi des fleurs ou des chocolats les jours sombres de peine ou d'ennui l'automne ou pendant l'hiver qui n'en finit plus. De veiller à leur sécurité. De les traiter avec respect, reconnaissance et amour inconditionnel... à chaque jour.

Bonne fête à toutes les mamans.

Bonne fête Mamie, où que tu sois.

Nous t'aimerons toujours.





samedi 10 mai 2014

Mange, prie, aime

L'un des moments savoureux du film tiré d'un fait vécu, «Mange, prie, aime», est lorsque Julia Roberts, rendue en Inde, débute sa première méditation. Elle entre avec le sourire qui semble dire : «Haaa, enfin ce que j'attendais depuis longtemps...» dans une petite salle fermée, avec d'autres personnes. Elle se croise savamment les jambes, ferme les yeux, pose ses mains sur ses genoux, pouces et majeurs repliés. Elle jette un regard sur l'horloge qui indique 2h moins 1 minute... ferme les yeux à nouveau et... ses pensées se promènent dans tous les sens. Trrrès lennntemmment, le temps avance. Impatiente, elle ouvre les yeux et regarde l'horloge à nouveau : 2h00. Une minute seulement est passée.

La prière demande un «arrêt», chose très rare en ce monde hyperactif. Pourtant, il est essentiel pour qui veut développer sa spiritualité, de s'accorder régulièrement un moment de réelle intimité spirituelle.  Bien que j'en parle, il m'est difficile moi aussi, de m'arrêter pour cela. Je tourne autour du pot, je procrastine ce moment de concentration proche de l'ennui. Et puis lorsque je réussi à m'asseoir en silence, dans une position confortable, à fermer les yeux, les idées tourbillonnent dans ma tête... avec, il arrive, des solutions inattendues... mais là n'étant pas le but de la chose...

Alors, j'accroche mon «regard intérieur» sur une prière connue. Je la récite en silence. Je m'arrête sur les mots et leur signification dans ce moment présent. Puis mes mots viennent simplement. Je «parle» avec Dieu. Je lui demande simplement de nous bénir, nous protéger et guider ma famille, parents et ami(e)s, ma parenté, mes Îles, les pêcheurs dont la saison de pêche commence...  Et puis ma prière s'élargit pour inclure les enfants maltraités de ce monde, les personnes âgées vulnérables,  les pays en guerre, la protection des espèces animales, notamment les grands mammifères tels que les éléphants et les baleines... mais aussi toute vie sur terre. De nous aider à sauver ce qui peut l'être encore...  Qu'Il nous apprenne à en prendre soin, à respecter les êtres qui nous entourent, à ne consommer que ce dont nous avons vraiment besoin...

Nul besoin d'aller en Inde. Nul besoin de changer de religion. Nous en avons une si belle... pour peu qu'on la découvre...


vendredi 9 mai 2014

Se brancher... sur Dieu !

J'ai compris quelque chose avec le temps : la prière est à l'âme ce que l'exercice est au corps. Vous avez quelques livres à perdre ? Vient un temps où il ne suffit plus de lire sur le sujet, sur l'alimentation santé, d'écouter l'émission Qui perd gagne, de prendre des résolutions pour demain... C'est ici et maintenant qu'il faut passer à l'action! C'est-à-dire, en clair... chausser ses espadrilles, se lever du sofa et entreprendre des exercices. Bref, tout est dans l'effort.

La prière demande aussi de l'effort. Hééé oui! Au «yab» la paresse (c'est le cas de le dire ;-) Suffit pas de lire sur le sujet, de s'en remettre à ceux et celles qui le font.  Même les personnes qui fréquentent l'église se laissent porter par les paroles prononcées... Mais le temps consacré à sa propre prière est plutôt mince... surtout au cours de la semaine.

Prier, excusez l'analogie, c'est comme brancher un «toaster» dans la prise de courant. Vous n'en retirez pas tous les bienfaits si vous ne vous branchez pas vous-même... pour vous et les vôtres. En fait, c'est comme se brancher directement sur la centrale hydroélectrique...

Prier est comme allumer la lumière... à chaque fois.