À la télé hier soir, 11 septembre 2021, je suis tombée par hasard sur un documentaire très spécial, en anglais. Je le comprends assez bien, lorsque l'accent n'est pas trop fort, mais je ne regarde jamais ces émissions à la télévision. C'est trop laborieux. Pourtant, j'ai accroché sur une histoire inédite du 11 septembre 2001.
Ce jour-là, tous les écrans radars du ciel américain se sont murés dans un étrange silence et la noirceur absolue. Les vols étaient annulés ou déroutés. Parmi eux, 38 avions internationaux ont été forcés de se poser à l'aéroport de Gander à Terre-Neuve-Labrador. La majorité de ces passagers ne savaient même pas où ils se trouvaient et encore moins ce qui se passait.
Comme les avions étaient cloués au sol pour un délai indéterminé, les quelque 7000 passagers ont été pris en charge par les habitants de cette région. Les secours se sont organisés avec l'Armée du Salut, les églises, les écoles, les maisons et autres. Tous bénévoles, généreux tant pour la nourriture, les vêtements, les couvertures, leur temps, l'aide informatique pour communiquer avec les leurs, le covoiturage pour magasiner en ville, le transport de marchandises et autres. Même les 19 animaux de compagnie ont été secourus. Et ce, même si tous ces gens étaient conscients qu'il pouvait se cacher un terroriste ou une bombe dans leurs bagages à main... Un tel élan de solidarité qui a eu des échos jusqu'à Broadway!
L'un des habitants répond humblement à un passager reconnaissant : « Vous auriez fait pareil! » . Et l'autre : « Non, justement. À New York, vous sonneriez à ma porte pour demander secours et j'appellerais la police! » On le comprend un peu, tout de même... mais il peut aussi être solidaire au cœur d'un organisme ou d'autres façons.
Il y eu aussi, la formation d'un couple qui s'est marié à cet endroit quelque temps plus tard.
Le maire de Gander présent à ce moment : « Le premier jour, nous avons accueilli des
réfugiés. Le troisième jour, ils étaient devenu des amis. Le cinquième
jour, ils étaient de la famille. » Il ajoute : « Nous leur avons offert de la nourriture, des vêtements, de l'abri. Mais bien plus, de l'amour. »
À voir pour se réchauffer le cœur cette journée-là et se réconcilier avec l'humanité : You are here : A come from away story.
NB. J'ai rédigé ce billet hier soir. Ce matin, à la messe : « Si quelqu'un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Supposons qu'un frère ou une sœur n'ait pas de quoi s'habiller, ni de quoi manger tous les jours; si l'un de vous leur dit : « Allez en paix! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il? Ainsi donc, la foi, si elle n'est mise en œuvre, est bel et bien morte (...); moi c'est par les œuvres que je te montrerai la foi. » (Jacques (2, 14-18)
Je suis toujours extrêmement touchée lorsque Dieu me parle aussi clairement...