Je retourne au CHSLD où mon père est demeuré à la fin de sa vie pour offrir aux autres résidents de recevoir Jésus par la communion. Les premières fois, c'était pour dépanner le prêtre qui y dit des messes bénévolement. Son amour pour nos personnes âgées et malades me touche beaucoup, d'autant qu'il nous arrive d'aussi loin que de l'Afrique.
Comme il fut dans l'impossibilité de s'y rendre pendant plusieurs semaines, notamment pendant ses vacances dans son pays loin, loin, loin, certaines personnes ont eu les larmes aux yeux de nous voir arriver, une collègue et moi. Comme une lampe allumée dans la nuit. Même certains membres du personnel à qui on offre aussi la communion, nous accueillent avec reconnaissance pour ce petit « boost » dans leurs journées difficiles comme lorsqu'ils perdent un pensionnaire.
C'est touchant de constater comment dans ce petit village de quatre étages, ces personnes vulnérables accueillent ce petit moment sacré. Et je les respecte en leur demandant chaque fois si elle le souhaitent. Si certaines sont assidues, d'autres déclinent parfois. Et c'est bien correcte. Je me retire en leur souhaitant une bonne journée.
Je me sens comme une messagère de Dieu... ou un technicien d'Hydro-Québec qui vient rebrancher des fils... C'est très gratifiant. Mais j'en ressors surtout avec un sentiment de paix moi aussi, heureuse de ces moments de tendresse et de douceur.
C'est aussi une visite pour eux. Un petit bout d'humanité.