lundi 26 août 2024

Je m'y sens bien

 J'arrive à l'église, allant chercher les hosties de la communion pour le CHSLD. Comme très souvent en entrant dans ce lieu silencieux sur semaine, je ressens la paix et la douceur. Cette fois je le dis dans un souffle : « Je me sens bien ici. Je me sens chez moi. » 

Un peu plus loin, dans la sacristie, je rencontre un homme, Chevalier de Colomb, bénévole pour le prochain spectacle bénéfice. Je lui dis en le taquinant : « Tiens, encore ici... ».  Il me répond : « Oui, et je me sens bien ici. De plus en plus. » 

Sentiment partagé entre grenouilles et crapauds de bénitier. Nous pataugeons avec joie dans la cour de Dieu, l'odeur d'encens et la lumière.

vendredi 9 août 2024

Sac à dos

J'ai acheté ce sac à dos en ville, il y a plusieurs années. Noir avec des roses. Joli et pratique avec ses pochettes. Juste assez grand pour porter mes nombreux livres, mon lunch et mon portable. Au travail et aux études, je l'ai traîné dans l'auto, le train, le métro à m'en faire une capsulite à l'épaule : enlève, replace, enlève, replace... J'ai quitté mon emploi et suis revenue. 

Étonnamment, il est encore en très bon état. Bien que je sois un peu fatiguée de le voir, depuis le temps, et qu'il me rappelle le passé et tous ces efforts, il me sert maintenant à amener le petit ciboire pour la communion au CHSLD. C'est plus discret que de partir avec celui-ci dans les mains. 

Mais une idée lancinante (et de qui nous viennent ces inspirations ? Bonne question!) me revient depuis peu, celle de le donner peut-être à une proche toujours en errance et pas fortunée. Plus ça va, plus je le trouve un peu grand. Et j'en ai tellement de sacs. En ai-je vraiment besoin ? 

Ce matin de milieu de semaine, je rentre dans l'église pour aller chercher les hosties pour la communion au CHSLD.  Dans ce lieu habituellement vide ou presque à cette heure, je croise « par hasard » cette proche qui ne le fréquente jamais, accompagnée de l'une de mes soeurs qui souhaite la raccrocher à Dieu. C'est un signe ? 

Je décide que voilà, ce sera aujourd'hui! Je lui offre mon sac à dos qui me semble fait pour elle. Ses yeux brillent de joie! Non seulement il est à son goût, mais elle avait décidé, ce matin-là, qu'après sa visite de l'église... elle s'en achèterait un!

Les grands esprits se rencontrent... dans l'Esprit!

vendredi 8 mars 2024

Journée des femmes : en rappel


Journée des femmes

https://www.blogger.com/blog/posts/8856081067564389896?q=Journ%C3%A9e%20des%20femmes


Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus : la communication

https://www.blogger.com/blog/post/edit/8856081067564389896/3615626655748562130


Les hommes viennent de mars, les femmes de Vénus 2 : les tâches

https://www.blogger.com/blog/post/edit/8856081067564389896/779358939125222529


Sourde et aveugle 2

https://www.blogger.com/blog/post/edit/8856081067564389896/7076413312272540986

Bonne journée des femmes 2024!

 À toutes les femmes et les filles du monde...

À tous leurs conjoints ou en devenir...

Aux fils, pères, frères, grand-pères, cousins, mon-oncles, voisins, collègues, dirigeants... 

Je nous souhaite tous du respect, de la bienveillance, de la reconnaissance, 

pour créer la joie,

pour nourrir l'amour... 

...et sauver ce monde.

jeudi 7 mars 2024

De retour au CHSLD

Je retourne au CHSLD où mon père est demeuré à la fin de sa vie pour offrir aux autres résidents de recevoir Jésus par la communion. Les premières fois, c'était pour dépanner le prêtre qui y dit des messes bénévolement. Son amour pour nos personnes âgées et malades me touche beaucoup, d'autant qu'il nous arrive d'aussi loin que de l'Afrique. 

Comme il fut dans l'impossibilité de s'y rendre pendant plusieurs semaines, notamment pendant ses vacances dans son pays loin, loin, loin, certaines personnes ont eu les larmes aux yeux de nous voir arriver, une collègue et moi. Comme une lampe allumée dans la nuit. Même certains membres du personnel à qui on offre aussi la communion, nous accueillent avec reconnaissance pour ce petit « boost » dans leurs journées difficiles comme lorsqu'ils perdent un pensionnaire.

C'est touchant de constater comment dans ce petit village de quatre étages, ces personnes vulnérables accueillent ce petit moment sacré. Et je les respecte en leur demandant chaque fois si elle le souhaitent. Si certaines sont assidues, d'autres déclinent parfois. Et c'est bien correcte. Je me retire en leur souhaitant une bonne journée. 

Je me sens comme une messagère de Dieu... ou un technicien d'Hydro-Québec qui vient rebrancher des fils... C'est très gratifiant. Mais j'en ressors surtout avec un sentiment de paix moi aussi, heureuse de ces moments de tendresse et de douceur.

C'est aussi une visite pour eux. Un petit bout d'humanité. 

mardi 2 janvier 2024

La clé de l'énigme

Des énigmes en ce monde, il y en a plein : des statues géantes plantées sur une île, la disparition des dinosaures, mais aussi l'organisation extraordinairement complexe de notre monde, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, notre petite planète qui flotte au milieu de nulle part, la création du chant d'un oiseau, l'amour, les synchronicités, les miracles, la naissance de Dieu lui-même avant le Big Bang...

Mais moi, il y a une autre question qui me turlupinait depuis longtemps... Comment un bébé né dans une étable, alors que sont nés aussi des millions de bébés sur la Terre à cette époque, qui se retrouve dans un pays occupé par l'immense puissance romaine qui a conquis de nombreux pays par la guerre, bref, cet enfant qui a grandit et passé sa vie à n'avoir pas une « pierre où poser sa tête », sans armes, a pu avoir autant d'influence sur une bonne partie des habitants de la planète? D'abord à cette époque, à commencer par supplanter les diverses divinités romaines et à créer en son sein même, le centre de sa nouvelle religion ?

J'ai trouvé la clé de l'énigme de ce chaînon manquant dans une mini-série documentaire consacrée au grand colisée de Rome bâti au temps de Jésus. Pendant quatre cents ans, ce monument édifié pour faire connaître la puissance et la gloire des empereurs romains, a été le théâtre à la fois du génie humain par sa construction et les défis techniques... mais aussi de sa décadence. Un immense trou noir sur notre Terre qui a englouti des milliers d'animaux sauvages retirés de leurs écosystèmes, affamés, apeurés pour être offerts en spectacle, dévorer des personnes puis massacrés. Et des êtres humains soumis à la folie des hommes, ceux qui les forçaient à se battre... et ceux qui se délectaient du spectacle. Des prisonniers de guerre, des esclaves forcés de devenir gladiateurs, des chrétiens sacrifiés au seul nom de leur foi, des femmes et des enfants. Toutes les limites ont été dépassées dans ces shows d'horreur démesurés sans cesse renouvelés pour susciter l'intérêt et la passion des spectateurs. 

À la dernière émission, j'ai compris que ce gouffre financier mais surtout la conversion aux valeurs chrétiennes dont la bonté, la compassion, l'amour et la foi en un dieu unique, petit à petit avait fait son oeuvre. Et comme un grand « point final », le moine chrétien Télémaque a sauté dans l'arène pour arrêter le combat entre deux gladiateurs. En fallait-il du courage... Il s'y est fait lapider mais ce furent les derniers jeux de Rome. Se sont alors éteints les actes de barbarie et la délectation pour ces spectacles; le coeur n'y était plus.

Le pouvoir des miracles de Jésus Christ lui ont accordé la crédibilité d'un être très spécial, témoignant de sa relation privilégiée avec Dieu son père... notre père. Mais ce sont surtout ses paroles qui ont bouleversé notre manière de voir le monde. Elles apportent l'espoir de la vie après la mort, la liberté de l'esprit, l'égalité des âmes, l'importance et le pouvoir de la prière, de l'engagement, de l'amour, de la foi et du pardon au-delà de tout. Elles demandent d'abandonner les sacrifices mais plutôt de faire la paix en soi et autour de soi. D'aimer son prochain. C'était révolutionnaire à l'époque des grandes conquêtes. Mais c'est encore d'actualité quand on y pense.